Les Gémeaux

« L’enjeu de ce spectacle est de trouver une forme qui permette de rendre compte de toute la puissance politique sociale et humaine de la pièce en évitant les clichés réalistes qu’une telle problématique peut provoquer.
Dans l’état de crise que nous vivons, s’attacher à décrire et à comprendre ces exclus permet aussi de mieux nous comprendre nous-mêmes.
Je souhaite aussi, pour revenir à Gorki que j’apprécie particulièrement pour son parcours humain exceptionnel, faire entendre ses désirs, ses utopies et ses contradictions politiques. Pour moi, il s’agit de l’un des plus grands auteurs russes qui a suivi, puis critiqué les plus importants responsables révolutionnaires de son temps. Ainsi a-t-il côtoyé Staline et ses proches jusqu’aux limites du possible.
Pièce de troupe, pièce de groupe, pièce d’acteurs Les Bas-fonds me donnent l’occasion de retrouver les comédiens qui m’ont accompagné sur les précédentes créations et d’intégrer dans cette équipe les jeunes talents sortant de l’école du Théâtre National de Bretagne. »
Éric Lacascade

« Maxime Gorki : un auteur chez lequel Eric Lacascade trouve ce qu’il cherche au théâtre : face aux mouvements du monde, de simples humains, plus ou moins responsables. En 2006 avec les Barbares, en 2010 avec les Estivants (présenté aux Gémeaux) il montrait l’inconscience d’une bourgeoisie sur le déclin. Avec les Bas Fonds, nous voilà face à ces gens, de plus en plus nombreux, que nous côtoyons sans cesse : les sans abri. Ici, nous les rencontrons réfugiés dans l’un de ces endroits où tout au moins, ils trouvent « leur » abri. La pièce date de 1902, la souffrance, l’humiliation, les vains désirs, la vaine colère, le besoin vital de croire à tout prix en quelque chose de mieux, le rire pour ne pas mourir… Qu’est ce qui a changé ? On se déchire, on aime, on rêve, on espère, on ment. On vit ensemble. »
Colette Godard

Sceaux (92)

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